Trois fonds confortent Mas Seeds dans ses investissements

« Pour les semences, en matière de R & D, on est dans une course de vitesse ! », s’exclame Damien Lefebvre, directeur financier de Maïsadour. Raison pour laquelle la coopérative du Sud-Ouest était en recherche de fonds pour « entamer une nouvelle étape du développement » de sa filiale Mas Seeds.

Sofiprotéol (société de financement d’Avril), ainsi que deux fonds du Crédit Agricole (Idia Capital Investissement et Grand Sud-Ouest Capital) viennent donc d’investir sous forme de prêt participatif. « Ce sont des prêts sur une durée assez longue, donc ils sont considérés comme des quasi-fonds propres », indique le directeur financier.

Changement climatique et mélanges

Ces prêts permettront à Mas Seeds d’accélérer dans trois domaines. « Il s’agit de proposer aux agriculteurs des semences qui répondent aux enjeux de changement climatique », témoigne Damien Lefebvre. La R & D, notamment l’analyse des données génétiques par des datascientists, « a besoin de passer à une vitesse supérieure », assure-t-il.

Deuxième enjeu : « Développer les meilleurs mélanges », reprend le directeur financier. La gamme Mas 4, lancée en septembre 2023, demande « davantage de tests, de recherches et d’investissement commercial » sur les couverts végétaux, les mélanges fourragers, la production de biogaz et les couverts mellifères et de vigne.

L’eldorado mexicain

Enfin, l’objectif de Mas Seeds est de s’implanter plus avant au Mexique, « où on peut faire deux ou trois saisons de maïs par an ». « Depuis 5 ou 6 ans, on était en test, on sous-traitait beaucoup, résume Damien Lefebvre. On va faire grossir l’équipe sur place, avoir une installation de triage et conditionnement en propre… »

Mas Seeds poursuit par ailleurs son plan d’investissement dans ses usines, de « plusieurs millions d’euros par an ». Ses investissements en R & D se portent à « plus d’une dizaine de millions d’euros » par an.